Les capotes de l’armée allemande, portées durant la 2éme Guerre Mondiale.

 

Je voudrais aborder dans cet article les différents modèles de capotes (MANTEL) portées par le soldat de la ‘Wehrmacht’, durant le 2éme conflit mondial.

 

Mon but: Vous permettre de différencier les 3 modèles de base ainsi que les variantes et  modifications apportées à cette capote durant le conflit.

 

Vous permettre également de découvrir plus en détail des modèles connus et moins connus.

 

Appréciez les photos qui m’ont été généreusement envoyées par des collectionneurs de qualité.

 

Le modèle 36 détaillé.

 

Capote troupe

 

 

 

Vue de face du modèle 36:

 

Monté  avec un col vert foncé, deux poches de hanche, une poche intérieure, 12 boutons métalliques grenelés sur la poitrine, 2 sur les épaules.

 

Vue arrière du modèle 36: Monté avec une martingale de 2 boutons métalliques

 

Les marquages:

 

Présentés ici trois types de marquages de model 36. Le 3éme est celui de la capote présenté.

 

(Explication des codes en fin d’article

 

 

 

                 

 

 

Capote officier

 

 

 

 

 

Capote avec la fourrure fabrication tailleur.

 

 

 

 

Etiquette du tailleur

 

 

 

 

La capote dite « de garde »

 

 

 

 

Ce modèle est monté avec deux poches supplémentaires, une doublure en feutre, ainsi qu’un renforcement  du bord inférieur.

 

 

 

 

 

Les marquages:

 

(Explication des codes en fin d’article)

 

 

 

Le modèle 40 détaillé.

 

 

 

 

 

 

Le modèle 40 dans les grandes largeurs reste le même que le 36, mais avec un col ‘Feldgrau’.

Egalement un rabat au col qui permet sa fermeture avec deux boutons

 

 

 

 

 

 

Les marquages:

 

(Explication des codes en fin d’article)

 

On peut constater que pour 2 modèles identiques, on trouve quelques différences notamment dans le tissu utilisé, en particulier  la doublure intérieur.

 

Fabriquant différent.

 

 

    

 

   

 

 

 

Modèle 40 de garde moins courant, pour très grand froid.

 

 

 

 

 

Il s'agit ici d'une confection d'origine, très soignée.

Pas de modification de terrain ou d'atelier à l'arrière du front.

Ce modèle entièrement doublé de fourrure. Poids approximatif: 10 Kg.

 

 

Possède également une capuche en feutrine blanche.

 

 

Les 2 manches sont doublées en satinette grise.

 

Les 2 poches supérieures sont également en satinette grise, les 2 poches de hanches sont en tissu.

 

Le col ‘feldgrau’ est identique au modèle de base, mais renforcé par un morceau de cuir souple.

 

Toujours monté avec son rabat qui permet sa fermeture à l’aide de deux boutons.

 

 

 

 

Les marquages:

 

 (Explication des codes en fin d’article)

 

Sur ce modèle le marquage se situe à l’intérieur de la poche gauche, ainsi qu’une étiquette de cuir cousue sur la doublure de la fourrure, à quelques centimètres en dessous de la poche intérieure gauche.

 

  

 

 

Le modèle 40 modifié 42, détaillé.

 

 

Certaines capotes 36 et 40 ont été modifiées par le changement du col d’origine par un grand comme la 42.

Possède toujours sont rabat de col, (2 petits boutons plastiques) et son crochet de fermeture.

 Cette capote 40 a le pli dans le dos apparu dès Mai 1942.

 

  

 

 

Pour les boutons, identiques pour tous les modèles, types présents, à savoir les grenelés (12 poitrine, 2 épaules, 2 martingales arrière), le gros en plastique pour le revers et les petits qui ferment le pan arrière.

 

 

 

 

 

 

Sur le revers de ce modèle on voit très bien la couture du pli dans le dos.

 

Sur la face intérieure on voit très bien la doublure des 2 poches de hanche et la doublure de la poche intérieure de poitrine côté gauche.

 

 Gros plan d’une des poches de hanche.

 

 Gros plan de la doublure du col en toile blanche (toile matelassée).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les marquages:

 

(Explication des codes en fin d’article)

 

 

 

              

Le modèle 42 détaillé.

 

 

Le modèle 42, comme déjà dit dans le détail de la capote modifié 40 – 42,  possède un col ‘feldgrau’ mais agrandi.

 

Un pli d'aisance, a été rajouté dans le dos sur les modèles sorti en cour de guerre.

 

 

 

 

Le modèle 42 dite ‘de garde’ détaillé.

 

Présentés ici, 2 modèles de capote dite ‘de garde’, la première fabrication post 1943.

 

La 2éme fabrication après 1943. (Explication dans le marquage !!)

 

 

 

 

 

 

Il y a dans ces modèles, une doublure plus épaisse que le modèle de base type ‘couverture’.

Ainsi qu’une capuche en drap ou en tissu selon le modèle.

Ce modèle est  également plus lourd que le modèle de base.

 

 

 

 

Le boutonnage arrière des pants, avec une agrafe identique à celle du col en bas du pant droit

 

 

 

 

 

 

 

La petite languette de protection au col pour l'agrafe.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce modèle possède 4 poches extérieures et une poche intérieure.

 

 

 

 

 

 

                                           

 

Les marquages:

 

(Explication des codes en fin d’article)

 

Il est intéressant de noter que ce marquage se trouve dans la poche intérieure imprimé sur le tissu.

 

Fabrication certainement post 1943 vu l’absence du nouveau marquage fabriquant.

 

 

Pour le 2éme, Il se trouve sur le bord intérieur de fermeture.

Imprimé sur une étiquette cousue entre le troisième et quatrième bouton.

Cette fabrication  aurait été réalisée après 1943 vu le marquage supérieur (peu lisible) qui représente le code fabriquant, les premiers marquages de ce type ont apparus au début de l’année 1943.

 

 

 

Le décodage des marquages principaux

 

Les marquages se trouvent dans tous les cas à l’intérieur de la capote, imprimés à l’aide d’une encre indélébile de couleur noire.

 

Plusieurs types de marquages ont été réalisés durant toute la guerre, en particulier le code fabriquant.

 

De la confection du modèle 36 à la fin 1942, le marquage utilisé pour représenter les fabricants était « RB » à l’échelle nationale.

 

Ces 2 lettres avaient pour but de remplacer le nom réel du fabriquant pour les tenues à usage militaires.

 

Dès le début 1943, les marquages ne représentent toujours pas le nom du fabriquant, parfois juste l’année de l’uniforme, le code du dépôt pouvant donner une idée sur la date de fabrication de la tenue.

 

Ex : M40 = Munich 1940

 

Un nouveaux type de code fabriquant apparaîtra après 1943.

 

Ex : Le RB Nr. 0/0354/0010 =  Code fabricant.

 

Toutes les tailles sont notées en centimètres, chaque capote contient toutes les informations mentionnées ci- dessous.

 

L’usage et le nettoyage pouvaient enlever certain type d’encre, donc il n’est pas rare qu’une partie du marquage soit illisible ou absente.

 

Exemple et décodage de marquages.

 

Les   43    indique la longueur de la tunique en arrière.

Les   44    indique la taille de collier de tunique.

Les 100    indique la taille de coffre de tunique.

Les  72     indique la longueur globale de tunique

Les  64     indique la longueur de douille de tunique.

Le    F       indique le dépôt à Francfort. 

Le   40      indique que l'année de réception par le dépôt à Francfort. 

 

                      

   =   Marquage du modèle 36

              

Certains modèles qui ont subit une modification ou réparation, recevaient un 2éme marquage.

Donc il n’est pas rare de trouver plusieurs marquages sur une seule capote.

 

EX = le modèle 40 modifié 42.

 

Sur le terrain

 

-          Heinz Landau (à Droite) dans l’uniforme de lieutenant durant la guerre. (modèle 36)

 

 

- Parmi les 800 prisonniers Allemands tombés aux mains des Massu dans Saverne, figure le lieutenant général Bruhn, commandant la 553é I.D. (modèle 36)

 

 

 

- Prise de guerre d’un groupe de soldat. (Modèle 36 à G et 40 à D)

 

 

Des membres de la Volkssturm, les bras chargés de K98, se dirigent vers la banlieue berlinoise, pour tenté de repousser les troupes Russes (modèle 42 à G et 40 au centre).

 

 

-          Un soldat de l’Afrikakorps se recueille devant la tombe d’un lieutenant Anglais inconnu dont l’avion s’est écrasé. (modèle 40)

 

 

- Ce vétéran de la guerre 1914-1918, appartenant au Volkssturm, capturé dans les dernières semaines de la guerre, prend avec une souriante résignation le chemin d’une captivité de courte durée dans les goulags Russes. (modèle 40)

 

  

 

-          Des officiers Allemands assistent impassibles au départ d’ex-prisonniers Anglais libérés pas les soldats U.S. Bientôt, ce sera leur tour de subir l’internement. (Modèle 42à gauche et modèle 40 à droite)

 

-          Des combattants Allemand, rendent les armes aux soldats Russes après de durs combats dans le métro ainsi que dans les immeubles berlinois. (modèle 42)

 

 

 

Trois soldats Allemands faits prisonniers dans les Ardennes Belges, tenus en joue par un soldat US. (modèle 42)

 

 

 

Ardenne 44 des fantassins Allemands progressent le long  d’une colonne US mise hors de combat. (Modèle 42)

 

 

 

 - Automne 1944, les combattant de la Wehrmacht se rendent après des combats acharnés. (Modèle 42)

                                                                        

 

Dessin original d’un soldat allemand. Il n’était pas rare qu’il bourre sous leur capote de la paille ou de vieux journaux pour se protéger du froid. (Modèle 42)

 

 

 

Photo mythique de l’offensive des Ardennes. Un soldat allemand (au centre) enfile les bottes qu’il vient de prendre sur le cadavre d’un ‘G.I.’ (Pieds nus à gauche). (Modèle 42 à D)

 

 

 

 

Conclusion:

 

J’espère que ce dossier vous a plu comme il m’a plu de le réaliser.

 

J’ai tenté de le rendre le plus clair et complet possible.

 

Si vous souhaitez m’aider à l’enrichir davantage en photos, ou tout simplement m’apporter vos connaissances sur le sujet, n’hésitez pas à me contacter:

 

(nuts4445@yahoo.fr)

 

Je voudrais remercier 3 personnes, qui sans leur aide, ce dossier n aurais pas pu voir le jour : DERKA, TROUSSE, ainsi qu’une troisième personne qui à préféré rester anonyme (s’il change d’avis je  me ferais un plaisir de le citer !!)

 

Remarque :

Toute les photos des capotes reprisent dans ce dossier font partie de collection privé !!!! .

 

Merci de ne pas les utiliser sans autorisation

 

Cet article vise un but didactique et non l’incitation à la xénophobie !!!!  .

 

                      

Cordialement, Nuts 44.